Pensée

Les idées de Menger dans la théorie comme dans la méthodologie ont révolutionné la science économique. Pour mieux appréhender l’apport de sa contribution, on peut diviser la pensée de Carl Menger en trois sous-rubriques.

Epistémologie

L’épistémologie de Menger est marquée par la recherche d’un équilibre entre d’une part la volonté de fonder une science pure de l’économie contre l’empirisme historicisant dominant alors à son époque (représentée par l’École Historique Allemande à qui il s’oppose dans ce qu’on a appelé la querelle sur les méthodes), et d’autre part de critiquer les concepts selon lui erronés de l’économie classique (née dans le sillage d’Adam Smith, David Ricardo ou Jean-Baptiste Say). Après avoir traité des choix épistémologiques faits par Menger (choix du déductivisme contre inductivisme, refus des « concepts collectifs », question de l’essentialisme de Menger, refus de la mathématisation du réel et son opposition à la macroéconomie), on verra comment il classait les sciences économiques, ainsi que le détail des concepts révolutionnaires dégagés par lui, qui allaient marquer à jamais la science économique.

Anthropologie

L’anthropologie mengérienne, suit logiquement ses positions épistémologiques. Ainsi, Menger s’attache à affirmer l’existence d’un individu comme sujet capable de discernement autonome et dont les besoins relatifs à ses choix personnels et à ses conditions d’existence sont l’aune subjective de la science économique pure.

Sociologie et économie politique

Enfin, il faut naturellement réinscrire ces individus dans les ensembles sociaux qu’ils forment avec leurs proches et contemporains, étant donné que l’être humain est un être social. Trois sujets seront traités en particulier :

  1. L’État et les institutions
  2. L’origine de la monnaie
  3. Le rôle de l’entrepreneur